Joseph Incardona, né en à Lausanne, est un écrivain Italo-suisse.
Joseph Incardona est né à Lausanne le 11 février 1969. Ses parents font les saisons dans les hôtels et jouent dans un groupe de musique. Une vie semi-nomade et turbulente qui entraînera de fréquents déménagements et bouleversements au quotidien, jusqu’à l’âge de 14 ans où la famille se stabilise à Genève.
Scolarité chahutée, bac à 19 ans, quelques mois passés dans l’équipe de football réserve du Servette de Genève, avant de jouer quelques saisons en National. Après son service militaire, il multiplie les petits boulots pour payer l’université où il obtient un master en Sciences politiques. Son stage dans un journal en vue d’obtenir une carte de presse se solde par un échec : il est renvoyé pour avoir trop souvent comblé les zones d’ombre par des inventions de son cru[non neutre]. Ce sera pour lui le début du métier d’écrivain.
Une petite décennie passée à écrire sans rien publier, à voyager, à faire des rencontres, à lire, à fricoter avec la marge, passant de jobs en petits boulots (une soixantaine), allant de vendeur de détecteurs de faux billets, figurant pour la TV ou restaurateur de bateaux.
En 2000, il part s’établir à Paris, puis ce sera Bordeaux pendant une dizaine d’années, avant de revenir s’installer à Genève où il vit avec sa compagne et leur fils. Après trois premiers livres publiés aux éditions Delphine Montalant, quelques errements chez différents éditeurs (Baleine, Fayard, Le Seuil, notamment), il trouve son éditeur idéal à Bordeaux chez Finitude.[non neutre]
Son métier d’écrivain le mène sur des sentiers voisins : scénariste, dramaturge, metteur en scène et réalisateur. Mais la littérature reste son socle, et l’écriture de roman sa raison d’être.
Amateur de sport, il a pratiqué la boxe anglaise, s’est mis au surf depuis quelques années et continue de courir.
Il espère un jour surfer avec Don Winslow.
Personnalité atypique[non neutre] et auteur prolifique, ses références sont issues à la fois de la culture mixte suisse et italienne, ainsi que du roman noir et social des XIXe et XXe siècle : Ramuz, Céline, Crews, Fante, Carver ou Bukowski seraient quelques uns des auteurs de sa bibliothèque idéale. Le cinéma est aussi une source d’inspiration et de dialogue avec l’écriture. Il affirme une préférence pour les films réalisés dans les années 1970 et la liberté de ton qui les caractérise.
Malgré la gravité des thèmes traités, ses œuvres se distinguent par leur ton décalé, alliant lucidité, humour et pudeur. Narrateur de talent, fasciné par les différentes nuances du tragique, Joseph Incardona est également un styliste à la recherche de la forme juste, sans concession ni superflu[non neutre]. Il remporte le Prix du roman noir du Festival de Beaune avec Lonely Betty (2011), le Grand Prix de littérature policière pour Derrière les panneaux il y a des hommes (2015), le Prix du polar romand avec Chaleur (2017), le Prix Relay, le Prix Moussa Konaté du roman policier, entre autres, pour La soustraction des possibles (2020), tous publiés aux éditions Finitude. Librement inspiré de son enfance binationale dans la Suisse des années 70, Permis C (BSN Press), repris chez Pocket sous le titre Une saison en enfance, remporte le Prix du Roman des Romands en 2018.
À ce jour, ses écrits comptent des romans souvent classés dans le genre « noir », où ses personnages sont en butte aux caprices de leur destin en mouvement, sorte de combinatoire des événements les emmenant de « l’autre côté du miroir », quitte à en devenir les héros ou héroïnes du tragique plus grands que la vie elle-même (Derrière les panneaux il y a des hommes, Chaleur, La soustraction des possibles, Les corps solides).
Son autre volet comporte une trilogie plus personnelle, dans laquelle on suit les péripéties d’un alter ego de l’auteur, André Pastrella. Ces romans, bien que largement autobiographiques, n’en restent pas moins des fictions où il est inutile de vouloir démêler le vrai du faux. Car, s’il est un lieu où la vérité est équivoque, c’est bien en littérature[non neutre].
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Source : Article Joseph Incardona de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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